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LA CALOMNIE
« le Barbier de Séville » Rossini d'après Beaumarchais
C'est d'abord rumeur légère
Un petit vent rasant la terre
Puis doucement, vous voyez calomnie
Se dresser, s'enfler, s'enfler en grandissant.
Fiez-vous, à la maligne envie
Ses traits lancés adroitement
Piano piano piano piano
Piano par un léger murmure
D'absurdes fictions
Font plus qu'une blessure,
Et portent dans le cœur
Le feu le feu de leur poison.
Le mal est fait, il chemine, il s'avance
De bouche en bouche il est porté,
Puis rinforzando, il s'élance
C'est un prodige en vérité.
Mais enfin rien ne l'arrête
C'est la foudre, la tempête.
Un crescendo public
Un vacarme infernal.
Elle s'élance et tourbillonne,
Étend son vol éclate et tonne.
Et de haine aussitôt, un chorus général
de la proscription à donné le signal .
Et l'on voit le pauvre diable
Menacé comme un coupable
Sous cette arme redoutable
Tomber, tomber terrassé.